• ACCUEIL
  • BIO ET LIVRES
    EXTRAITS Pour la Beauté du geste
    EXTRAITS Klaus Klaus
  • LECTURE MUSICALE
    VA SAVOIR (non édité)
  • PRESSE ET CONTACT
MARIE MAHER
Céline Tétard : " Expérience unique et fabuleuse : recevoir à la maison une auteure, Marie Maher, et quelques amies qui ont bien voulu se prêter au jeu. Grâce à Joël et à Nova Villa qui ont permis cette rencontre, ce dimanche s’est transformé en un moment de partage incroyable. Bavarder autour d’un roman que je vous invite à lire. C’est grave et souriant. « Pour la beauté du geste » : c’est son titre. Et c’est déjà une énigme. On y croise une petite fille blessée, devenue grande, aussi grande que sa soif de liberté et sa conscience qu’il y a malgré tout en ce monde de la beauté pour qui sait la voir. "
Festival M'Auteurs Reims
Vidéo rencontre littéraire " Un endroit où aller "
Lesneven (Finistère)
 

La Librairie Saint Christophe de Lesneven (Finistère) recommande POUR LA BEAUTE DU GESTE,
premier roman de Marie Maher ( Alma Editeur).
 
« C’est la violence sourde qui surgit des yeux d’une gamine, c’est le train qui fait bourdonner la maison, là juste en bas, les trains qui s’arrêtent ceux qui ne s’arrêtent jamais. C’est une tragédie grecque que nous livre Marie Maher » (Librairie Saint-Christophe).
7 Place de Clichy 75017 Paris
Michael Mathieu ( Librairie de Paris ) a ajouté dans ses Lectures 2020:
POUR LA BEAUTÉ DU GESTE, premier roman de Marie Maher (Alma Editeur ).
 
Elle doit vider la maison du père.
L’ogre de son enfance, les mots qui se referment comme des dents sur sa peau de gosse.Elle doit faire vite.Continuer sa vie. Mais les souvenirs de la mort du père remontent et la confrontent à sa propre violence.
 
Texte d’une noirceur presque pudique, à la beauté vénéneuse. Marie Maher creuse la peau à vif, réouvre des plaies. On se fait avoir par l’apparente langueur d’une femme qui veut juste passer à autre chose, puis le piège se referme. Impressionnant.


Patrick Martinez
 
Puisque c'est le moment de lire - il serait quand même désespérant de mourir idiot -, je ne saurais que trop vous conseiller " Pour la beauté du geste", de Marie Maher, chez Alma Editeur.
 
"Elle n'aimait pas la montagne, elle préférait la mer. Au moins, on pouvait s'y noyer."
Les grandes douleurs, on le sait, sont le plus souvent muettes, mais l'auteure a su trouver la forme pour exprimer avec pudeur, concision, et peut-être surtout - ce qui tranche avec notre époque - humilité, celles de son héroïne.Ce roman s'ouvre avec deux citations, l'une de Jean Anouilh, l'autre de Marguerite Duras. Si je devais en ajouter une troisième pour rendre compte au mieux de l'impression qu'il m'a laissée, je me tournerais vers Agota Kristof: "Un livre, si triste soit-il, ne peut être aussi triste qu'une vie."
Le geste de Marie Maher est sombre, violent, nécessaire et beau.
Grenoble Sandrine Dantard
Sandrine Dantard (Fnac Grenoble) aime POUR LA BEAUTÉ DU GESTE,
premier roman, de Marie Maher ( Alma Editeur).
 
« Se libérer du passé, enfin pouvoir respirer (...).
Ce texte est âpre, incisif il cogne en plein cœur, car il parle de la mort des parents, du deuil et des comptes à régler pour pouvoir avancer malgré tout... » (S.D.)
" Les romans qu'on a failli rater parce qu'on était confinés
Et pourtant qu'est-ce qu'ils sont bien ! "
 
Sur commande, habituellement expédié sous 4 à 7 jours ouvrés
En raison des circonstances actuelles, un délai supplémentaire de 1 à 2 semaines est à prévoir pour obtenir cet article auprès du fournisseur
15.00 Ajouter au panier
 
Retourner dans le village pour vendre la maison.
Ça devrait être facile, elle ne l’a jamais aimée cette maison plantée au bord d’une voie ferrée.
C’est la dernière chose à faire, les parents sont morts. L’un après l’autre. Se sont suivis de peu, mais dans le désordre. C’est parti de là. Ou de la télé qui hurlait dans le salon.
Elle n’y est jamais retournée depuis l’accident du père. L’accident qu’on avait classé sans suite, elle ne savait pas qu’on classait les accidents. Elle ne savait pas non plus qu’à dix ans, on ne redessine pas le monde avec du café sur une toile cirée.
Ça devrait être facile, elle a une vie maintenant.
Revenir, vendre, accueillir tout ce qui pourra la faire tenir debout.
Et garder près d’elle le grand chien gris.
La Librairie Pantagruel - Marseille 7e - 7n’a pas laissé se perdre dans le confinement POUR LA BEAUTÉ DU GESTE, le premier roman de Marie Maher (Alma Editeur).
 
Au contraire :« J'ai tout de suite été happée par l'atmosphère de cette maison maudite. J'ai beaucoup aimé la manière délicate avec laquelle Marie Maher nous balance entre l'enfance et l’après, nous invite à regarder l'ombre pesante et terrifiante de ce père à hauteur d'enfant, sans rien sacrifier de l'espoir propre à cette période » (Emilie, Librairie Pantagruel).
 
TROUVER LE LIVRE : http://www.alma-editeur.fr/pour_la_beaute_du_geste.html
NUMERIQUE : https://www.interforum.fr/Affiliations/accueil.do…
La narratrice revient dans la maison de ses parents, qu’elle n’a jamais aimée. Elle l’a quittée des années auparavant en prenant un des trains qui passent en contrebas et dont le fracas métallique a martelé toute son enfance. Ce dernier retour est un retour sur elle-même. Et sur la mort du père : un accident auquel elle a assisté sans pouvoir – ou vouloir ? – lui porter secours et qui revient comme une obsession. Le texte nous plonge au cœur des émotions que provoquent en elle ce retour et le souvenir de la figure destructrice de cet homme difficile. Tout se joue ici dans les replis et les silences…
Publié par L'ivresse littéraire 14 mai 2020
 
POUR LA BEAUTÉ DU GESTE DE MARIE MAHER : LE POIDS DE L'ENFANCE

Paru en mars 2020 chez Alma Editeur
128 pages
 
"Voici un premier roman passé totalement inaperçu, la faute au confinement, aux gros titres du premier trimestre ? Je ne saurais le dire mais il est fort dommage de ne pas avoir vu plus ce roman de Marie Maher et j'espère au moins vous convaincre de vous pencher dessus.
Elle a pris la voiture. Elle qui rêvait de ces trains qui ne s’arrêtent pas. Ces trains qui lui promettaient une autre vie.
 
Elle a pris la voiture pour retourner sur ce lieu. Celui de l’enfance. Celui que l’on préférerait parfois oublier. Enterrer. Enterrer c’est ce qu’elle a fait. Par deux fois. La première, sa mère, son pilier. La seconde. Le père. Pas dans le bon ordre. C’aurait dû être l’inverse. Pa. Parce qu’elle n’a jamais pu prononcer la deuxième syllabe. Trop. Comme les mots. Abrutie. Bordel. Fous l’camp. Ramasse. Occupe-toi en. T’es pas une lumière. Pas une flèche. Les mots qui marquent, qui tirent le ventre. Les maux dont jamais on ne se défait. Ceux pour lesquels on crée un rempart. En imaginant un autre monde. Là sur la nappe en toile cirée.
 
Elle est là devant le trou. Cachée derrière ses lunettes de soleil. Qui masquent les non-larmes. Elle est là et elle aimerait que ça se termine vite. Elle pense à sa mère, qui va devoir désormais lui faire un peu de place dans ce trou. Elle pense à lui. Peut-il remonter de son trou ? Revenir à la vie ? Est-ce bien assez profond ?
“ Je suis toujours une locomotive lancée à grande vitesse qui traverse une petite ville désertée mais qui ne s'arrête pas, avec au-dessus de la tête une maison démodée dont personne ne voudra et dans le bas du dos, un passage à niveau démoli, remplacé par un souterrain qui sent la pisse. Mon autoportrait. ”
 
Elle a pris la voiture. Pour retourner dans cette maison de l’enfance. Au pied de la voie ferrée. Elle doit tout vider. Mettre en vente. Se débarrasser des objets et des souvenirs. Elle n’y était jamais retournée depuis l’accident du père. Depuis que l’affaire avait été classée. Elle s’y retrouve seule. Avec tout ce qui saute à la gueule. La voix du père, le manteau en loup de la mère. Les tâches de cafés qui s’animent. La chambre. Le sous-sol. Les herbes hautes. Les trains qui passent. Les trains qui passent. Les trains qui passent. Et ne s’arrêtent guère.
Faire vite. Tout nettoyer, tout vider. Les pièces, les armoires, la tête. Tenir debout, se le prouver. Clore l’histoire. L’enfance. L’accident. Faire ça seule. Sans l’amoureux. Enfin seule... sous le regard bienveillant du grand chien gris aperçu, recueilli. Un grand chien gris aux cicatrices. Comme elle.
 
“ Tu croyais quoi ? Que j'avais oublié ? Oublié que le soir, quand tu me faisais l'honneur de me faire manger à table, tu crachais dans mon assiette, tu essuyais la bave qui continuait de couleur à la commissure de tes lèvres, la bave qui traçait une ligne brillante que tu effaçais avec le revers de ta manche. Tout ça pour ne pas que je mange trop. ”
Pour la beauté du geste... Pour la beauté de ce livre. Pour tout ce qu’il a provoqué en moi, parce que parfois les romans vous bousculent, vous sont si proches qu’il est difficile d’en trouver les mots. Parce que vous y voyez, interprétez des signes, des communs... Vous voyez les cicatrices, aux mêmes endroits.
 
Pour la beauté du geste et des silences qui portent un poids, lourd, celui de l’enfance. Des silences aussi importants que les mots. Qui sortent trop forts, trop durs, trop bruts, trop méprisants. Les mots absents face à la maltraitance. Mots-silences qui murmurent en-dedans puis en dehors.  Des phrases resserrées. Comme les sentiments. Des phrases qui claquent, belles et graves. Au cœur des émotions. Sans tomber dans la facilité. Avec une grâce et une beauté qui contrastent avec la violence d’un vécu. Beauté rugueuse, cruelle. Une beauté qui écorche. Comme elle m’a écorchée le cœur Marie Maher avec ce premier roman surprenant, douloureux et envoûtant.
 
Une superbe découverte et une auteure à suivre de près.
 
Libellés : alma éditeur Lectures littérature française Marie Maher Pour la beauté du geste premier roman rentrée littéraire 2020